A priori ce titre peut interpeller en effet, qu'est-ce donc qu'un 'Hazan à envergure international ?
Cet édito -un peu spécial en ce temps calme en actualité- est basé sur les retours des visiteurs du site, des avis des différents Hazanim ainsi que par votre fidèle serviteur
Cette analyse est générale et s'intéresse particulièrement à l'environnement de la "Hazanoute Française" (qui n'existe pas).
En guise d'introduction il est bon de rappeler qu'un 'Hazan est celui qui représente le kahal devant Hachem et qu'il se doit donc connaitre un minimum d'halakhot concernant ce sujet ainsi que les règles de grammaire (dikdouk).
Actuellement il existe différentes possibilités dans la gestion des 'Hazanim dans les Synagogues.
1/ Hazan officiel : tous les offices "importants" lui sont réservé, il est donc le seul à gérer la partie office (avec chant) et c'est probablement l'une des pires manières pour permettre de développer l'esprit de créativité nécessaire et vital pour un "bon" 'Hazan et qui en a besoin pour se développer.
D'où le fait que la meilleure manière est de s'échanger entre 3-4 hazanim les offices pour toujours pouvoir développer cette créativité (qui est d'une importance capitale - on reviendra la dessus plus loin).
2/ Pas de 'Hazan officiel : on se situe cette fois-ci dans une optique d'un kahal qui n'est pas intéresser par la Hazanout/Piyoutim et qui par exemple ne "peut-pas supporter" un office rallonger d'une dizaine de minute un Chabat, dans ce cas il y a pas d'espoir de faire évoluer les choses.
La meilleure solution est donc un échange entre quelques hazanim dans une même kéhila pour toujours continuer à avancer.
Bien entendu on parle de 'hazanim véritablement motiver par leurs "fonctions" et qui donc souhaite toujours avancer (et qui lisent ces lignes actuellement).
Pour cela, il n’y a pas de secret : écouter, réviser, répéter.
Maintenant qu'on a trouvé la configuration optimal pour avancer il faut faire face à différentes difficultés.
- Le Kahal : qui est rattacher à ses/son aire(s) et qui pour rien au monde ne voudrait voir son air de keter changer (par exemple), la dessus la meilleure manière de faire est d'aller en douceur et progressivement pour les habituer au changement, si après un certain temps et de la patience vous voyez que le kahal ne souhaite pas du tout évoluer (et c'est bien malheureux car les plus grands gagnants seront eux-mêmes) vous avez le choix entre rester au même niveau définitivement ou évoluer, quitte à partir ailleurs.
- Les révisions & la créativité : il faut pas se leurrer apprendre et maitriser des nouveaux airs ou technique de chant demande du temps et du travail c'est pour cela que si vous sentez que l'air que vous allez faire n'est pas maitriser évitez de le faire pour cette semaine la et continuez à le travailler pour le faire la semaine suivante mais surtout n'abandonner pas ! Continuer toujours à le travailler ! ne jamais rester sur ses acquis ! toujours se remettre en question pour savoir ou améliorer et perfectionner.
C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il est bon qu'il y ait plusieurs hazanim afin d'avoir du temps pour travailler car en France il est quasiment impossible qu'un hazan soit à plein temps la dessus il a obligatoirement un autre emploi derrière ce qui fait qu'il dispose de moins de temps pour travailler et développer sa gamme d'air, contrairement aux Américains qui peuvent se permettre financièrement d'embaucher un 'hazan à plein temps et de développer ainsi l'univers de Piyoutim & de la Hazanout à travers le monde (c'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle les plus grands hazanim du monde ne sont pas en France).
Il est donc important si ce n'est même essentiel de toujours vouloir évoluer et apprendre (en se remettant en question continuellement et ne pas abandonner car la route est longue et dure)
Ainsi se conclut cette analyse qui je le pense peut donner de quoi remettre en question la notion de "Hazanoute Française" et espérer que cela change un jour ou l'autre dans le bon sens !